L'expression « France d'outre-mer » désigne
les territoires de la République française situés en dehors du continent
européen, anciennement appelé DOM-TOM (départements et territoires d'outre-mer)
et aujourd'hui DROM-COM (départements et régions d'outre-mer et collectivités
d'outre-mer). Issus de la colonisation française, ces territoires ont des
régimes administratifs et juridiques très différents : tous les habitants permanents
de ces lieux-là sont représentés au sein du Parlement français. En raison de
leur situation économique globalement moins bonne que celle de la métropole,
ils bénéficient de nombreuses aides de l’État et de l'Union européenne. Dans le cas de La Guadaloupe. par exemple, la production industrielle est faible et ne permet de répondre aux besoins de la population, dont la France doit importer produits alimentaires, industriels et énergétiques. d'autre part bien que cette colonie exporte une grande partie de sa production à la France, elle n'est pas mesurable avec les importations qu'elle recoit de la métropole. La Réunion,synonyme de métissage, présente des problèmes de chômage ravivé, d'abord, par l'arrivée en masse de métropolitains et d'habitants de Mayotte, et en outre, par la concurrence existente entre les anciens habitants et les immigrés.
Amérique du Sud :
- Guyane (seul territoire non insulaire). La Guyane fournit à la France une frontière
terrestre avec le Brésil et le Suriname.
Antilles :
- Guadeloupe.
- Martinique.
- Saint-Martin. La partie française de Saint-Martin fournit à la France une frontière terrestre avec la partie que correspond aux les Pays-Bas.
- Saint-Barthélemy.
- Martinique.
- Saint-Martin. La partie française de Saint-Martin fournit à la France une frontière terrestre avec la partie que correspond aux les Pays-Bas.
- Saint-Barthélemy.
Amérique du Nord/Océan Atlantique :
Océan
Pacifique :
Océan
Indien :
Plateau
de Kerguelen :
Antarctique :
La France est le seul pays présent sur six des
sept continents et sur les trois plus grands océans du monde.
Un peu d’histoire…
1626 ---- Richelieu organise les premières formes d'administration centrale des colonies françaises de l'époque, en créant la charge de « grand maître, chef et surintendant du commerce et de la navigation en France ».
1959 ---- Le ministère prend la dénomination de « ministère du Sahara et des Départements et Territoires d'Outre-mer ». Il réintègre alors l'administration des DOM et prend en charge les départements d'Algérie.
1710 ----- L’administration des colonies évolutionne à « bureau des Colonies » rattaché au secrétariat d'État à la Marine.
1791 ---- Création d’ une direction chargée des colonies par le Comité de Constitution.
1858 ---- Napoléon III crée un « ministère de l'Algérie et des colonies », comprenant la « direction des affaires de l'Algérie », distraite du ministère de la Guerre, et la « direction des colonies », distraite du ministère de la Marine, et en charge son cousin, le prince Napoléon.
1860 ---- Suppression du ministère de l’Algérie et des colonies.
1881 ---- Léon Gambetta détachera la direction des colonies, alors encore sous la Marine pour en faire un sous secrétariat d'état qu'il rattache alors au département du commerce.
1882 ---- Jules Grévy rattache l'Administration des colonies au ministère de la Marine par un décret.
1894 ---- Le ministère des Colonies apparaît pleinement et de manière autonome. Le but est de centraliser la gestion des colonies françaises.
1910 ---- Le ministère des colonies s'installe dans l’hôtel de Montmorin à Paris, bâtiment qui sert encore aujourd'hui de siège au ministère (ou au secrétariat d'État) chargé de l'Outre-mer.
1946 ---- Le décret du 26 janvier substitue un « ministère de la France d'Outre-mer » au « ministère des Colonies ». Marius Moutet est le premier des ministres de la France d'Outre-mer.
La Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et La Réunion, qui sont départementalisées , relevèrent alors du ministère de l'Intérieur. La décolonisation restreint alors de plus en plus le pouvoir du ministère car les relations avec les pays nouvellement indépendants sont confiées au ministère de la Coopération.
Constitution du 27 octobre: création
des statuts de « territoire d'outre-mer » (TOM, anciennes colonies et
assimilées) et de « territoires et États associés » (anciens protectorats et
assimilés).Catégories administratives clairement distinctes au sein de l'espace
ultramarin français.1959 ---- Le ministère prend la dénomination de « ministère du Sahara et des Départements et Territoires d'Outre-mer ». Il réintègre alors l'administration des DOM et prend en charge les départements d'Algérie.
1960 ---- Indépendance des anciennes colonies africaines.
1962 ---- Fin de la guerre d'Algérie.
Le ministère devient ministère « des Départements et Territoires d'outre-mer .
1974 ---- Le ministère des Départements et Territoires d’outre-mer devient Ministère de l’Outre-mer.
1998---- À la suite des troubles récurrents en
Nouvelle-Calédonie, ce TOM devient en 1998 une collectivité territoriale suigeneris.
2003---- Les TOM deviennent des collectivités
d'outre-mer (COM), statut considéré comme plus moderne.
La révision constitutionnelle du 28 mars 2003 relative
à l'organisation décentralisée de la République comporte d'importantes
dispositions relatives aux collectivités territoriales situées outre-mer. On
peut d'abord noter que la Constitution désigne nominativement chacune d'entre
elles (article 72-3) et marque ainsi solennellement leur appartenance à la
République. De plus, la notion de "peuples d'outre-mer" issue du
texte de 1958 disparaît dans sa nouvelle rédaction : "la République
reconnaît, au sein du peuple français, les populations d'outre-mer"
(article 72-3 alinéa 1er).
La Constitution, qui redéfinit la classification de
l'ensemble des collectivités territoriales, établit les catégories suivantes
en outre-mer (article 72) :
"les départements et les régions d'outre-mer"
(Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion) ;
"les collectivités d'outre-mer" (Mayotte*,
Polynésie française, Saint-Barthélemy, Saint-Martin,
Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna).
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2007---- Saint-Martin et Saint-Barthélémy sont
détachés de la Guadeloupe et érigés en COM indépendantes.
2011----
Mayotte * devient le cinquième DOM.
Les DOM, à l'exception de Mayotte, sont des collectivités territoriales
intégrés à la République française disposant des mêmes pouvoirs que les régions
de la France métropolitaine. On parle donc parfois de DROM (département et
région d'outre-mer).
* Suite au référendum du 29 mars 2009, la
collectivité de Mayotte devrait prochainement devenir un département et une
région d'outre-mer régie par l'article 73 de la Constitution.
Restent à l'écart de cette classification les
deux territoires suivants, qui possèdent chacun des particularités : la
Nouvelle-Calédonie et les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
2012 ---- Le Ministère de l’Outre-mer devient Ministère des Outre-mer.
2014---- Tous les DROM ont, en raison de leur
éloignement du continent européen, le statut de régions ultrapériphériques
européennes (RUP). En effet, les statut de DOM et RUP sont dissociés. Ainsi,
Saint-Barthélemy a perdu ce statut au 1er janvier 2012 pour devenir un PTOM
(Pays et territoires d'outre-mer), à ce titre hors de l'Union européenne.
Les cinq
départements d'outre-mer
Les cinq DOM sont :
971 : la Guadeloupe, de laquelle ont été
séparées en 2007 les îles de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin qui en
constituaient un arrondissement (l’arrondissement de
Saint-Martin–Saint-Barthélemy) pour devenir des collectivités d'outre-mer ;
972 : la Martinique ;
973 : la Guyane dite « française », à ne pas
confondre avec le Guyana, ancienne Guyane britannique ;
974 : La Réunion ;
976 : Mayotte.
Les collectivités uniques régies par l'article
73 dernier alinéa.
L' évolution statutaire concerne les «
collectivités se substituant à un département et une région d'outre-mer » mentionnées au dernier alinéa de l'article
73 de la Constitution.
Ainsi, la France comptera à partir à 2015,
deux nouvelles collectivités uniques régies par l'article 73 dernier alinéa de
la Constitution française, il s'agira des collectivités de Martinique et de
Guyane, en remplacement des départements d'outre-mer respectifs existants. Ces
2 territoires ont, en effet, approuvé par référendum le 24 janvier 2010 la
fusion des structures départementales et régionales.
Les avant-projets en attente des lois
ordinaires sur les futures collectivités uniques de Martinique et Guyane
proposent l'organisation suivante :
Collectivités d'outre-mer qui ne font partie
de l’Union européenne, mais qui ont un statut proche des DOM :
- Saint-Pierre-et-Miquelon (DOM de 1976 à 1985,
a disposé d'un conseil général de 1962 à 2006).
- Wallis-et-Futuna.
- Saint-Barthélemy.
- Saint-Martin.
- Nouvelle-Calédonie.
Deux territoires sans population permanente
sont administrés directement par l'État :
- Clipperton.
- Terres australes et antarctiques françaises
(TAAF).
La Guyane est frontalière du Brésil. Elle possède
un climat équatorial humide et est essentiellement couverte d'une vaste forêt
tropicale humide bordée de mangroves côté mer. Le sous-sol est constitué d'un
bouclier rocheux ancien, riche en latérite, pauvre et acide, qui forme un
relief dit en peau d'orange parsemé d'Inselbergs et entaillé par les réseaux de
fleuves et rivières. Ces derniers sont les principaux axes de circulation
depuis des siècles ou millénaires. Ils constituent 7 bassins fluviaux, 953
masses d'eau et sont alimentés par 2,5 à 4 m de précipitations annuelles.
La forêt humide de Guyane s'est paradoxalement
épanouie sur un des sols les plus pauvres du monde, en azote, en potassium, en
phosphore et en matières organiques. Pour cette raison, et parce que cette zone
a toujours conservé des refuges pour toutes ses espèces lors des périodes
sèches ou de glaciation terrestre, cette forêt abrite des écosystèmes uniques
qui sont parmi les plus riches et les plus fragiles du monde : forêts
tropicales primaires très anciennes, mangroves, savanes, inselbergs et nombreux
types de zones humides.
Les plages de la réserve naturelle de l'Amana,
sur la commune d'Awala-Yalimapo, dans l'ouest, constituent pour les tortues
marines un site de ponte exceptionnel. C'est l'un des plus importants au niveau
mondial pour la tortue luth. Quant à la réserve naturelle de l'île du Grand
Connétable, celle-ci abrite la seule colonie d'oiseaux marins entre Tobago et
Fernando de Noronha soit sur plus de 3000 km de littoral.

– les perturbations d’ouest sur les Australes,
sud Tuamotu et Gambier. Ces archipels sont d’ailleurs régulièrement concernés
par des vents forts, liés aux dépressions subtropicales associés à ces fronts
froids. Enfin, il convient de souligner qu’à l’arrière de ces perturbations
d’ouest, sous la poussée d’un anticyclone (en général celui de Kermadec), peut
naître un type de temps particulier le « mara’amu ».
Religions
Enseigner le francais aux créolophones
Face à la problèmatique de résultats scolaires des jeunes insulaires qui ont le créole comme langue maternelle, résultats, nettements inférieurs à ceux des citoyens de la métropole, à cause d'une mauvaise maîtrise de la langue francaise, Robert Chaudenson propose mettre en place une didactique adaptée à l'enseignement du francais en créolophonie, en employant les éléments communs à deux langues (et en tenant compte que l'essentiel des matériaux linguistiques des créoles comme vocabulaire, phonétique et grammaire; vient du francais). Cette démarche va permettre conduire les locuteurs créolophones à prendre conscience de ce que leur langue partage avec le francais et de ce qui constitue des originalités de leur parler par rapport à cette même langue, en améliorant et en accélèrant l'enseignement du francais, en tant que composante majeure de toutes les langues et les cultures créoles. De cette facon on pourrait faire face aux conflits identitaires existant.
La Guyane , dont la prefecture est Cayenne , est une région et un département d'outre-mer
(DOM) français d'Amérique du Sud. Avec une superficie de 83 846 km( la plus
grande région de France et une des moins peuplées après Mayotte, Saint-Martin
et Saint-Barthélemy). C'est également le département le plus boisé, 98 % du
territoire étant couvert d'une forêt équatoriale qui reste parmi les plus
riches et les moins écologiquement fragmentées du monde.
Le territoire guyanais fait partie des neuf
régions ultrapériphériques (RUP) de l'Union européenne. C'est le seul
territoire continental de l'Union européenne en Amérique du Sud.
Son nom
officiel est « Guyane ». L'ajout de l'adjectif « française » dans les dénominations
courantes est une commodité de langage issue de la période coloniale et
aujourd'hui obsolète dans la mesure où il n'y a plus à notre époque en français
d'ambiguïté quant à la Guyane considérée. En effet il existe plusieurs Guyanes
: le Guyana (ancienne Guyane britannique ou anglaise), le Suriname (ancienne
Guyane néerlandaise ou hollandaise) et la Guyane. Elles
s'intègrent au sein du plateau des Guyanes avec une partie du Venezuela,
délimité par le fleuve Orénoque, et le nord du Brésil, délimité par l'Amazone.
Situation et climat

Seuls septembre et octobre sont dits « mois
secs ». La précipitation annuelle est de 3744 mm à Cayenne.
Ce département est parmi les plus riches du
monde en matière de biodiversité tant animale que végétale.
La forêt guyanaise est une forêt primaire à
très haut niveau de biodiversité (le plus riche du monde), protégée par un tout
nouveau parc national et six réserves naturelles. L'Union internationale pour
la conservation de la nature (UICN) et l'Union européenne (UE) y recommandent
des efforts particuliers de protection.
L'environnement de la frange littorale est
celui qui, le long de la RN1, a historiquement connu le plus de modifications,
mais une forte artificialisation est localement constatée le long de la RN2 et
là où les orpailleurs opèrent à l'Ouest de la Guyane.

L'acidité des sols est également à l'origine
de cette médiocrité des sols guyanais. Elle contraint les agriculteurs à
chauler les champs, et a conduit au mode traditionnel d'agriculture sur brûlis
: les cendres participent à l'élévation du potentiel hydrogène (pH) en plus de
l'apport de sels minéraux.
On peut toutefois noter que des sites de Terra
preta (sols anthropogéniques) ont été découverts sur le territoire, notamment
près de la frontière avec le Brésil. Des recherches sont activement menées par
des acteurs de disciplines multiples pour déterminer le mode de création de ces
sols les plus riches de la planète. L'hypothèse a été avancée que l'existence
même de la forêt tropicale est due à ces interventions humaines intelligentes
du passé, où le brûlis était remplacé
par le charbonnage .
5 500 espèces végétales ont été répertoriées,
dont plus d'un millier d'arbres, 700 espèces d'oiseaux, 177 espèces de
mammifères, plus de 500 espèces de poissons dont 45 % lui sont endémiques (les
poissons « limon » et les poissons à écailles) et 109 espèces d'amphibiens. Les
micro-organismes seraient bien plus nombreux encore, notamment dans le nord qui
rivalise avec l'Amazonie brésilienne, Bornéo et Sumatra. Ce seul département
français abrite au moins 98 % de la faune vertébrée et 96 % des plantes
vasculaires de la France.
Les menaces qui pèsent sur l'écosystème sont
la fragmentation par les routes, qui reste très limitée comparativement aux
autres forêts d'Amérique du Sud, les impacts immédiats et différés du barrage
de Petit-saut d'EDF, de l'orpaillage (opération Anaconda en Guyane), d'une
chasse chaotique et du braconnage facilités par la création de nombreuses
pistes et l'apparition des quads. L'exploitation forestière reste modérée en
raison du manque de route, du climat et du relief
Un parc national et six réserves naturelles
œuvrent à la préservation de milieux et d'espèces aussi divers qu'uniques.
![]() |
Reserve naturelle de l'Amana |

Problèmes environnementaux
En 2014 paraît le livre 'Les abandonnés de la
république, qui relate la pollution de l'environnement au mercure par les
chercheurs
d'or clandestins. La santé de la population locale, dont la
subsistance dépend largement de la pêche, est dite en péril.Au moins 12
000 hectares de la forêt amazonienne en Guyane ont été détériorés par cette
activité clandestine.
La recherche de mines d'hydrocarbures liquides
ou gazeux au large des côtes de la Guyane est une autre activité qui menace
l'activité des pêcheurs en Guyane, troisième secteur de l'économie guyanaise.
Localisation
des villes de Cayenne, Kourou, Saint-Laurent-du-Maroni,
Saint-Georges-de-l'Oyapock, Saül
Lanceur
Ariane 4 au Centre spatial guyanais à Kourou
En 1964, le général de Gaulle prend la
décision de construire une base spatiale en Guyane, destinée à remplacer la
base saharienne située en Algérie, et à développer l’économie guyanaise. La
position du département est privilégiée, proche de l’équateur avec une large
ouverture sur l’océan.
Économie de la Guyane.
L'économie de la Guyane est fortement
dépendante de l'Hexagone et de l'industrie spatiale (Centre spatial guyanais).
Il existe peu de lignes aériennes directes à destination des autres pays de
l'Amérique du Sud, mis à part le Suriname et le Brésil.
Festivités
Le Carnaval est l'un des événements majeurs de
Guyane. Il se déroule, les après-midi de dimanche, entre l'Épiphanie au début
de janvier, et le Mercredi des Cendres en février ou mars. Des groupes déguisés
selon la thématique de l'année, y défilent autour de chars décorés, au rythme
des percussions et des cuivres. La préparation des groupes dure des mois avant
le carnaval. Les groupes défilent devant des milliers de spectateurs qui
s'amassent sur les trottoirs et les gradins aménagés pour l'occasion.
Puis, au début de soirée, les touloulous se
rendent dans les dancing.
Des groupes brésiliens identiques à ceux que
l'on rencontre au Carnaval de Rio, sont également appréciés pour leurs rythmes
et leurs costumes affriolants. La communauté asiatique de Cayenne participe
également aux défilés en apportant sa touche caractéristique, avec des dragons.
La communauté haïtienne contribue régulièrement en y introduisant le rara, un
rythme musical haïtien joué avec un ensemble de « bambous », instruments à
vent, tout-à-fait typiques appelés « vaksin », le tambour, d'autres instruments
à percussion, des cloches, des maracas, etc.
Langues
Créole guyanais.
Le français est la langue officielle de la
Guyane mais de nombreuses autres langues locales sont aussi utilisées. La
langue la plus parlée, par une grande majorité de la société, est le créole
guyanais, une langue à base de français, d'anglais, d'espagnol, de portugais,
de langues africaines et amérindiennes. Elle serait née au xviie siècle entre
les esclaves africains et leurs maîtres français qui tentaient de communiquer.
Il est parfois mélangé par l'influence des autres communautés créoles de
Martinique (créole martiniquais), de Guadeloupe (créole guadeloupéen) et
d'Haïti (créole haïtien)...
Six langues bushi kondé (des noirs marrons),
parlées par les Busi-Nengue Guyanais ou Surinamiens (Surinamais pour l'Académie
française) : langues boni, saramaca, paramaca, djuka, mataray, kwenty.
Les autres langues régionales sont 6 des 7
langues amérindiennes (arawak, palikur, kali'na, wayana, wayampi, émerillon),
ainsi que le hmong (langue laotienne). La langue apalai parlée par peu de
locuteurs n'est pas reconnue officiellement.
Enfin, les autres communautés formant une
partie non négligeable de la population parlent quotidiennement le portugais,
l'anglais, le chinois, l'espagnol, le russe, etc.
Gastronomie
À Pâques les Guyanais mangent un plat typique
de la Guyane : le bouillon d'awara.
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La Polynésie française est une collectivité
d'outre-mer (COM) de la République française composée
de cinq archipels
regroupant 118 îles dont 67 habitées : l'archipel de la Société avec les îles
du Vent et les îles Sous-le-Vent, l'archipel des Tuamotu, l'archipel des
Gambier, l'archipel des Australes et les îles Marquises. Elle est située dans
le sud de l'océan Pacifique, à environ 6 000 kilomètres à l’est de l’Australie.
Elle inclut aussi les vastes espaces maritimes adjacents.
Cette collectivité est bénéficiant d'une large
autonomie par rapport au gouvernement métropolitain. Son axe principal de
développement demeure le tourisme, reposant sur un patrimoine naturel et
culturel exceptionnel.
Géographie
Ce territoire comprend environ la moitié des
eaux marines françaises (5 millions de km2) et plusieurs groupes d’îles et
d’atolls dont la plus importante et la plus peuplée est Tahiti.
Les îles de Polynésie sont issues de
l’activité volcanique, soit d'un âge proche de la plaque sur laquelle ils
reposent, soit de points chauds. Le mouvement de la plaque océanienne (qui se
déplace vers le nord-ouest)et les point chaud permettent la formation des
chapelets des petites îles. Ainsi le point chaud qui a donné naissance aux deux
volcans de Tahiti n'est qu'à cinquante kilomètres à l'est.
Nombre d'atolls, à la surface émergée très
réduite, sont inhabités, ou seulement utilisés pour la pêche et la culture
perlière.
Les très nombreux atolls des Tuamotu rendent
la navigation dangereuse dans la région, et sont célèbres pour leurs échouages.
Leur lagon est alimenté en eau océanique par quelques passes (des ruptures de
la barrière corallienne), et les profonds cratères offrent des eaux très
froides et limpides contrastant avec les eaux chaudes des faibles fonds des
plateaux lagunaires, qui abritent une faune et une flore marines riches. Par
contre, sur les parties émergées, le manque ou parfois l’absence totale d’eau
douce ne permet qu'une flore terrestre très pauvre, et ces atolls souvent très
désolés ne sont peuplés que de crustacés et servent de refuges aux oiseaux.
À Tahiti, la plus grande île, les vestiges des
deux volcans continuent à culminer à des hauteurs
respectables , autour de
larges vallées et plaines alluvionnaires fertiles et sur les flancs desquelles
se sont formés par endroits des massifs coralliens. Les côtes, protégées par
les massifs coralliens sont faiblement érodées par la mer en raison d’un très
faible marnage, et offrent de longues plages basaltiques. Tahiti et les autres îles du Vent voisines sont situées, de façon unique au monde, sur un point
océanique où l’effet de marée causé par la Lune est quasiment nul sauf en début
d'été austral (pleine lune de la Toussaint).
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Îles du Vent |
Il permet la culture des perles en eaux peu
profondes sur les atolls polynésiens. Il permet aussi l’installation de
bungalows hôteliers dans les lagons aux eaux limpides. Le très court plateau
confère à la houle océanique une puissance qui engendre de remarquables
rouleaux près des plages, ce qui en fait un paradis pour les surfeurs.
En revanche, aux îles Marquises, dont la
formation géologique est ancienne, les structures volcaniques sont fortement
érodées et offrent un paysage montagneux abrupt, constellé de vallées étroites
aboutissant à des plages courtes aux eaux profondes. Les Marquises ne possèdent
presque pas de barrière de corail.
Climat
Du fait de la situation dispersée des
différents archipels, le nord de l'archipel des Marquises connaîtra plutôt un
type de temps tropical aride alors que le sud de l'archipel des Australes est
plutôt soumis à un type de temps des moyennes latitudes. Deux grandes saisons
se distinguent :
– de novembre à avril, une saison dite «
chaude » ou été austral (humidité élevée) ;
– de mai à octobre une saison dite « fraîche »
ou hiver austral (humidité moindre).
De façon très schématique, il est possible de
distinguer trois types de temps :
– les alizés, vents d’Est, tant en saison
chaude qu'en saison fraîche ;
– les épisodes de perturbations pouvant
évoluer en dépression tropicale, parfois très vigoureuse, atteignant à
l’extrême le caractère cyclone. Ce type de temps est caractéristique de la
saison chaude (décembre à mars). Ces dépressions apparaissent sur les eaux
chaudes de l’océan ;
![]() |
Tsunami |
Risques naturels : Cyclones et
tsunamis
Tous les archipels sont soumis au risque
cyclonique, à l'exception des Marquises. L'onde d'un séisme peut générer un
risque de tsunami. Un dispositif d'alerte ad hoc est en place sur chaque île.
Patrimoine naturel
Du fait de l'isolement de la Polynésie, la
flore terrestre et la faune est relativement limitée, mais souvent spécifique.
Les îles hautes de la Société accueillent la plus grande diversité en faune et
flore marine du fait de la conjugaison du lagon, du milieu récifal, et milieux
saumâtres.
La Polynésie française est la collectivité
d’outre-mer comportant le plus grand nombre d’espèces animales et végétales
déjà éteintes ou menacées. Face à cette situation, le droit polynésien s’est
enrichi, depuis la délibération de 1995 sur la protection de la nature, d’un
véritable statut pour les espèces protégées. Il
établit des listes d’espèces animales ou végétales protégées en fonction
de divers intérêts. Pour bénéficier d’une protection, une espèce doit être en
danger, vulnérable, rare ou d’intérêt particulier.
Politique et
institutions
La Polynésie
française régie par l'article 74 de la constitution française et la loi organique no 2004-192 modifiée, est bénéficiaire d'une large autonomie
politique.
Le nouveau statut donne au territoire
l'exercice de toutes les compétences nécessaires à son développement économique
et social, à l'exclusion de celles qui attribuées explicitement à l’État et aux
communes.
Langues
Le français est la seule langue officielle.
La loi statutaire consacre son article 57 à la
problématique de la langue en tenant comptes d'autres langue comme éléments fondamentales d'identité culturelle.
Religions
Le christianisme occupe une place centrale
dans la société polynésienne .Au cours des années 1980 de nouvelles Églises se
sont développées – notamment les pentecôtistes – tandis que les Églises
adventistes et, surtout, l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers
jours, progressent de manière très significative, aux dépens le plus souvent de
l’EEPF (Église Évangelique de Polynésie Francaise). Les dernières indications
disponibles, publiées en 2006, montrent que désormais près d’un Polynésien sur
cinq n’appartient ni à l’Église catholique ni à l’EEPF (rebaptisée Église
protestante ma’ohi en 2004).
Le développement du tourisme en Polynésiefrançaise est en difficulté depuis le début des années 2000. Les services
touristiques représentaient 9 % du PIB marchand en 2006. La première baisse
significative de la fréquentation touristique est enregistrée à la suite des
attentats du 11 septembre 2001 qui rendent la conjoncture internationale
défavorable. La fréquentation touristique continue ensuite de baisser, passant
de 212 700 visiteurs en 2003 à 147 500 en 2009.
Perliculture
La culture perlière de la perle de Tahiti pour
la bijouterie est très développée, mais ce secteur est également en grande
difficulté, le prix à l'exportation ayant considérablement chuté.
La production de la vanille de Tahiti, dont la
qualité est réputée, est passée de 200 tonnes dans les années 1960 à des
niveaux très bas. Un plan de relance initié en 2003 a permis de relever le
niveau de production à 49 tonnes en 2008. Mais seulement 9 tonnes ont été
exportées cette même année.
Pêche
Le développement de flottilles de pêche au
thon, initié au cours des années 1990, ne permet toujours pas d'atteindre les
quotas autorisés (6 300 tonnes pêchées contre 10000 autorisées).
Industrie
Elle repose essentiellement sur quatre pôles :
agroalimentaire, construction navale et biens intermédiaires pour le bâtiment
et des activités de transformation (meubles, textile, imprimerie...).
L'artisanat représenterait environ 13 000 personnes, environ 8 000 artisans
étant recensés par la Chambre de commerce, d'industrie, des services et des
métiers (CCISM).
Patrimoine archéologique
La civilisation ancienne a laissé de nombreux
vestiges malgré les destructions orchestrées par les missionnaires. Ainsi de
nombreux marae (temple, ou lieu pour les cérémonies) ensemble de plateformes,
de pavages, de pierres dressées ont fait l'objet de fouilles archéologiques et
d'opérations de mises en valeur : Marae de Taputapuatea sur l'ile de Raiatea,marae Arahurahu sur l'ile de Tahiti à Paea, Marae Upeke sur l'ile d'Hiva Oa à
Taaoa... Le musée de Tahiti et des îles en présente une reproduction.
Patrimoine artistique
La danse est sans aucun doute l'élément, sinon
essentiel, le plus partagé à travers toute la Polynésie française. Les danses
pré-européennes sont mal connues. Elles étaient plutôt destinées aux chefs, et
accompagnaient tous les évènements marquants la vie sociale. Les missionnaires
bannirent des cérémonies officielles ces danses immorales, et des interdictions
furent proclamées à plusieurs reprises à partir de 1820. Elles furent à nouveau
autorisées à partir du début du xxe siècle.
Les danses s'inspirent des scènes de la vie
quotidienne : la fabrication du tapa, le mouvement des pagaies...
À Tahiti, comme manifestation culturelle
annuelle à Papeete, chaque mois de juillet, les groupes de danse rivalisent en
interprétant quatre type de danses 'ori tahiti : 'ote'a, 'aparima, hivinau et
paoa. Le festival des arts des Marquises met également à l'honneur la danse.
Les groupes peuvent interpréter d'autres
danses : tamure (danse de couple), danse de l'oiseau (Marquises), kapa
(Tuamotu), pe'i (Gambier)...
Les costumes sont remarquables car élaborés à
partir de fibres végétales.
Quelques peintures rupestres découvertes dans
une grotte des îles Marquises témoignent de l'existence de la peinture avant
l'arrivée des européens. En quête d'un temps mythique où l'homme vivrait en
harmonie avec le monde et la nature, Paul Gauguin part en Polynésie en 1891. Il
meurt aux Îles Marquises en 1903. Ses peintures contribueront activement au
mythe polynésien. Matisse y séjourne également quelques mois.
De nombreux peintres figuratifs sont
représentés localement, principalement par la galerie des Tropiques, à Papeete,
tels Deloffre. Les plasticiens Paskua, Jonathan Bougard, Andréas Dettloff,
représentent le territoire sur le plan international.
Les sculpteurs utilisent le bois, le corail,
la pierre, l'os et l'ivoire. Ils occupaient une position privilégiée dans la
société ancienne du fait de leur savoir technique et de leur lien avec le
sacré. Les musées de Tahiti, du Quai Branly, d’Auckland contiennent des tiki
(statues), des penu (pilon), casse-tête, percussions et autres objets montrant
la dextérité acquise par les artisans polynésiens. Le centre des métiers d'art
de Papeete assure un rôle majeur dans la préservation des spécificités
artistiques polynésiennes et océaniennes.
Musique
Cette musique est essentiellement vocale, ou
axée sur un accompagnement percussif des danses. Il existait certainement des
chants sacrés et des chants de travail avant la venue des européens, mais il
n'en reste que des bribes. Au contraire, avec l'arrivée des missionnaires
chrétiens, un genre nouveau de polyphonie a été massivement adopté (himene). De
même, la présence des marins occidentaux a permis l'importation de la guitare
hawaïenne et du ukulélé.
Littérature
La production littéraire en tahitien est
limitée (Henri Hiro, D. Raapoto...). La plupart des auteurs locaux s'expriment
en français : Chantal Spitz (l'île des rêves écrasés), Titaua Peu, Célestine
Vaite, Flora Devatine, Jean-Marc Pambrun, Moetai Brotherson... Chaque année un
salon du livre organisé par les éditeurs (Au Vent des iles, Haere Po, Le Motu,
...) est l'occasion de rencontrer les auteurs.
Au xviiie siècle, les premiers explorateurs
européens rapportent leur découverte du tatouage polynésien, marque essentielle
de la place du Polynésien dans la société. Progressivement les missionnaires
chrétiens vont arriver à proscrire cette pratique. Mais pendant la seconde
moitié du xxe siècle, le tatouage polynésien redevient populaire auprès des
jeunes Polynésiens, en quête d’un retour aux valeurs culturelles et
traditionnelles.
Artisanat
La Polynésie française est réputée pour ses
bijoux réalisés à partir des matières premières locales : nacre, bois, os,
fibres de coco et perles de Tahiti. La nacre est utilisée depuis longtemps en
Polynésie pour confectionner bijoux et parures. Le développement de la
perliculture a permis de développer encore cet art traditionnel.
Néanmoins, l'artisanat s'exprime
traditionnellement plutôt au travers des Tifaifai (tissu décoré par un système
proche du patchwork), du Tapa (tissu traditionnel confectionné à partir
d'écorce) qui sert à fabriquer les paréo, le tressage (paniers, matériaux de
couverture ni'au (à partir de palmes de cocotiers) ou en pandanus, chapeaux...)
La vanille est de plus en plus utilisée dans
les plats salés
La gastronomie polynésienne est caractérisée
par une grande diversité des mets, basés sur les produits de la mer et les
fruits exotiques et influencés par les cuisines française et chinoise.
Il existe bien sûr de nettes différences selon
les archipels.
La diversité et la fraîcheur des produits de
la mer contribue à la richesse de la gastronomie polynésienne.
La cuisine tahitienne est une cuisine douce,
qui utilise relativement peu d'épices, comparativement aux cuisines de l'océan
Indien ou l'Asie, comme le lait de coco, le gingembre, le citron vert, la
vanille et le tamarin.
le poulet fafa :
le pua’a choux :
le fāfaru :
le po’e ;
le pain coco.
Les repas de fêtes sont l'occasion de préparer
le four tahitien, ou Ahi mā'a, où chevrettes (crevettes d'eau douce), porc,
patates douces, taro, uru, etc, sont placés dans un grand trou sur des pierres
chauffées sur les braises, et recouverts de feuilles de bananier et de sable
pour cuire à l'étouffé. Dans les îles de la Société, il sera désigné sous le
terme mā’a tahiti aux Marquises, kaikai enana.
Alcools
La production locale de boissons alcoolisées
traditionnelles n'existe pas, le procédé de distillation ayant été introduit
par les Européens. Il est possible de trouver des boissons à partir de racines
de ti, d'inflorescence de cocotier, de divers fruits. La bière locale, la
Hinano, est presque devenue un symbole du territoire. C'est une bière blonde
légère. Le vin est peu consommé en Polynésie, et son acheminement et sa
conservation sont relativement malaisé. La Polynésie a cependant son propre
vin, improprement dénommé Vin de Tahiti, car produit sur l'atoll de Rangiroa,
aux Tuamotu.
Des manifestations culturelles sont
régulièrement organisées afin d'entretenir la vivacité de la culture maohi et
parfois la faire évoluer. Les principales manifestations ont lieu lors des
fêtes de juillet ou Heiva I Tahiti. Cette fête propose des concours de danse,
de chant et de musique traditionnelle ainsi que des concours de sports
traditionnels tahitien. Des compétitions sportives ont également lieu tout au long
de l'année, la Hawaiki nui va'a en octobre, une importante course de pirogue
polynésienne, ou des concours de porteurs d'oranges du plateau de
Taravao, de lancers de javelots, de soulevé de pierres ou des concours de hana de cocos (débourrage des noix de coco à toute vitesse) ou encore la Billabong pro sur la vague de Teahupo'o en août. Des foires sont organisées afin d'assurer la commercialisation et faire connaître l'artisanat local : tatouages, sculptures marquisiennes, confection de pareo ou de tifaifai, etc. Des reconstitutions de cérémonies religieuses « traditionnelles » sont parfois organisées.
Taravao, de lancers de javelots, de soulevé de pierres ou des concours de hana de cocos (débourrage des noix de coco à toute vitesse) ou encore la Billabong pro sur la vague de Teahupo'o en août. Des foires sont organisées afin d'assurer la commercialisation et faire connaître l'artisanat local : tatouages, sculptures marquisiennes, confection de pareo ou de tifaifai, etc. Des reconstitutions de cérémonies religieuses « traditionnelles » sont parfois organisées.