Maria Chapdelaine est un film québécois
réalisé par Gilles Carle, sorti en 1983.
Synopsis
Le film s'inspire du célèbre roman que Louis
Hémon écrivit en 1913 et qu'illustrèrent brillamment déjà deux célèbres
peintres du Québec : Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté (édition de 1916), puis
Clarence Gagnon (édition de 1932).
Fiche
technique
Réalisation : Gilles Carle
Pays d’origine : Canada
Durée : 107
minutes
Sortie : 1983
Lieux de tournage : au lac Baskatong dans la
province du Québec au Canada
Langues : français
Acteurs principaux :
Amulette Garneau : Laura Chapdelaine
Carole Laure : Maria Chapdelaine
Nick Mancuso : François Paradis
Yoland Guérard : Samuel
Pierre Curzi : Eutrope Gagnon
Donald Lautrec : Lorenzo Surprenant
Claude Rich : Le Curé Cordelier
Les
différences et les ressemblances entre le film et le roman imprimé de Louis
Hémon :
Le film tente de recréer l’histoire raconté
par l’auteur du roman, mais le réalisateur fait usage des différentes
techniques qui permettent de raccourcir le temps. Le roman de Louis Hémon est
fortement caractérisé par la création de l’ambiance à travers des descriptions
minutieuses, des paysages, du travail, de
la maison , des portraits de personnages et de la vie même, qu’ imprègnent
toute son œuvre. Dans le film, le réalisateur Gilles Carle fidèle à l’imaginaire qui
veut transmettre l’auteur, emploi les images
pour remplacer ces descriptions…
Quant au développement du roman, on peut dire
que le réalisateur respecte la plupart des actes, sauf en ce qui concerne la
mort de François Paradis et de Laura Chapdelaine (mère de Marie). Dans l’œuvre
de Hémon la mort de ce qui représente l’amour va laisser la protagoniste envahi en douleur,
mais c’est la mort de sa mère, qui va la faire réagir, et dans le film il se
déroule à l’inverse…En plus, dans le texte imprimé l'auteur raconte d'une maniere détaillé l'évolution de la maladie de Laura jusqu´`a sa mort et l'état d'âme de la protagoniste dans ces deux événements funestes tandis que dans le film la vie continue... D’autre part,
Gilles Charles ajoute au film d’autres péripéties comme la mort d’un homme qui
travaille dans la forêt.
À mon avis, l’histoire racontée à la manière
de Giles Charle, est une vraie recréation des mots écrites par L. Hémon, on
peut apercevoir, même presque sentir, la crudité de l’hiver québécois, l’amour
à la terre, l’idée du nationalisme, le rôle de l’église et ses lois,
« la vie dure dans un pays austère »(L. Hémon,) etc .
Il faut remarquer le respect aux idées qui
veut transmettre le roman en tant que roman du terroir, immergé dans un
contexte historique du XX eme. Siècle, où il faudrait stopper l’exode rural.
L’idée de rester à la campagne où on trouve les vraies valeurs et la meilleure
vie, représentés dans le roman comme une vie ardue mais libre, racontant les
dangers de l’exil et de l’industrialisation et sous la conviction que l’avenir
de la race dépend de la réponse des canadiens français à leur vocation
historique de colonisateurs et de paysans.
ACTIVITÉ :
1)-Présentation de la vidéo :
2)-Faire de commentaires à l’oral :
Quel est le titre ? Qui est l’auteur du
roman ? et du B.D. ? quelle est la différence entre roman et roman
graphique ? Où se déroule l’action ? De quoi peut-il s’agir ? Faire élaborer des hypothèses sur les péripéties ?etc.
3)-Cherchez sur internet des informations sur le
roman et sur l’ auteur pour faire des commentaires en classes
4)-On pourra proposer de voir le film s’ils sont
motivés, la vidéo et la recherche d’information faite permettront une meilleure
compréhension.Faire une mise au point.
5)-S’ils voient le film on pourra de même prendre
de petits extraits du texte écrit pour faire une comparaison entre les
descriptions de Hémon du paysage, du climat, du rôle de la religion, etc. et
les images du film.
Exemple :
Un instant plus tôt elle avait paru désolée,
cette église, juchée au bord du chemin sur la berge haute au-dessus de la
rivière Péribonka, dont la nappe glacée et couverte de neige était toute
pareille à une plaine. La neige gisait épaisse sur le chemin aussi, et sur les
champs, car le soleil d’avril n’envoyait entre les nuages gris que quelques
rayons sans chaleur et les grandes pluies de printemps n’étaient pas encore
venues. Toute cette blancheur froide, la petitesse de l’église de bois et des
quelques maisons, de bois également, espacées le long du chemin, la lisière
sombre de la forêt, si proche qu’elle semblait une menace, tout parlait d’une
vie dure dans un pays austère.
…..
L’Argentine ne peut pas être considéré un pays
austère mais de toute façon il y a des régions à l’intérieur de notre pays où
la vie est très difficile…connaissez-vous des auteurs qui racontent la vie à
ces lieux-là ?
Prenez une de ces région et racontez en
quelques lignes comment imaginez-vous une journée à ce lieu-là.